
Courir sans nuire à la planète: mode d’emploi
Vincent PascoloShare
La course à pied est le sport minimaliste par excellence : une paire de chaussures, un short, et c’est parti. Mais ça, c’était avant ! Le développement de la course à pied et du trail en France s’accompagne d’une croissance exponentielle de toute son industrie. Le revers de la médaille est prévisible : l’empreinte écologique de ce sport explose. Montres connectées, déplacements, surconsommation de textiles aux modes de production polluants… Sans nous en rendre compte, notre bilan carbone grimpe très vite, surtout si l’on participe à une compétition hors d’Europe. Heureusement, des solutions concrètes existent pour adopter une pratique plus durable, sans renoncer ni à la performance, ni au plaisir. De l’équipement de running écoresponsable aux habitudes de consommation plus sobres, découvre comment réduire son impact écologique en tant que coureur !
Choisir des marques de running engagées
Des vêtements de running durables et made in Europe
La consommation mondiale de textile a doublé entre 2000 et 2014. Avec 1,2 milliards de tonnes d’équivalent CO2 émis chaque année, l'industrie de l’habillement est l’une des plus polluantes du monde (Fletcher et al., 2022). Cette exceptionnelle (et préoccupante) explosion s’explique notamment par :
- la baisse du prix des articles ;
- la délocalisation des entreprises productrices ;
- l’ère de la fast fashion.
Première victime : la durabilité. La qualité des vêtements a fortement chuté, au point que leur durée de vie a été divisée par deux ces 15 dernières années (source : McKinsey & Company).
Le textile de sport n’échappe pas à cette logique. En tant que coureur, nous pouvons agir concrètement, en commençant par le choix de nos équipements de running : une tenue de sport conçue pour durer et produite localement.
C’est dans cette démarche que s’inscrit Misool, avec une volonté forte : produire en Europe, et sans compromis sur la qualité et la performance.
Notre gamme textile respectent alors nos engagements :
- production en circuit court : tissus français, confection au Portugal ;
- tissus robustes et biologiques : certifiés OEKO-TEX®, et résistants à plus de 30 000 lavages ;
- objectif performance : ultra légers, confortables et sans frottement.
Produire avec conscience n'est plus une option, c'est une nécessité. Pour les coureurs soucieux de leur empreinte carbone, privilégier des marques engagées représente un premier pas significatif vers une pratique sportive plus éthique.
Des chaussures de course éco-conçues
Aujourd’hui, on ne choisit plus ses chaussures de running seulement pour leur drop ou leur amorti. On regarde aussi ce qu’elles cachent sous la semelle : leur impact environnemental. Et sur ce point, certaines marques bougent vraiment les lignes.
Veja mise sur des matériaux bio-sourcés, comme le caoutchouc sauvage d’Amazonie. Circle, marque française, conçoit ses modèles éco-responsables et les fabrique au Portugal, au plus proche (comme nous 🇵🇹!). Allbirds, quant à elle, utilise des fibres naturelles comme la laine mérinos, tout en affichant une empreinte carbone claire : 5,48 kg CO2e pour la Women’s Tree Dasher par exemple.
D’autres marques plus connues s’y mettent également (enfin !). ASICS joue la carte de la transparence : pour leurs Trabuco 13, par exemple, c’est 10,3 kg de CO₂ émis, écrit noir sur blanc sur la fiche produit. Salomon et Millet développent désormais des chaussures partiellement confectionnées en France. Moins de transport, plus de cohérence.
Consommer autrement pour une pratique de la course à pied plus responsable
Échapper à la fast fashion de l’industrie du running
Chaque année, les grandes marques de sport lancent une nouvelle collection.
Présentées comme ultra innovantes, les pièces sont souvent sans réelle innovation technologique, simplement relookées pour relancer le désir d’achat.
Face au chant des sirènes du marketing, difficile de ne pas craquer pour la dernière chaussure à plaque carbone ou la tenue censée améliorer les performances. Mais cette course au renouvellement perpétuel, calquée sur les codes de la fast fashion, nous pousse à consommer bien au-delà de nos besoins réels. Résultat ? Des vêtements encore en bon état s’entassent, inutilisés, au fond des placards.
Pour réduire son impact écologique, adopter la philosophie « acheter moins, mais acheter mieux » est un geste puissant. Il invite à repenser sa consommation, et à s'interroger :
- Ai-je vraiment besoin de cette nouvelle tenue ?
- Mon équipement actuel est-il obsolète ?
Ces interrogations touchent également certains athlètes professionnels. En 2025, Mathieu Delpeuch, traileur professionnel sponsorisé par Brooks, a refusé la dotation annuelle de son équipementier, estimant que les vêtements de l'année précédente étaient encore en parfait état.
Investir dans une garde-robe de qualité, résistante, issus de marques engagées, c’est adopter un engagement concret : celui d’un running raisonné, aligné avec ses valeurs.
Acheter son matériel de course à pied d’occasion ou reconditionnés
Diminuer son empreinte environnementale, c’est avant tout éviter de surconsommer, pour limiter la production et l’utilisation de nouvelles ressources. Dans cette optique, voici trois moyens de limiter l’achat de produits neufs.
1. Acheter d’occasion
Chaussures peu utilisées, montres GPS quasi-neuves, vêtements techniques en très bon état… Autant d’options qui permettent de réduire l’impact environnemental de ses achats tout en faisant des économies.
Le meilleur site pour les coureurs est Everide, dont l’offre running est néanmoins moins étoffée que pour les sports outdoor (randonnée, vélo…)
2. Acheter reconditionné
Excellente alternative au neuf, l’achat de matériel de sport reconditionné est une option économique, durable et sûre. En effet, les montres GPS, écouteurs ou autres équipements électroniques retrouvent une seconde vie après vérification et remise en état par des professionnels. Pourquoi s’en priver ?
Les sites de reconditionnés :
- Rebuy ;
- Alltricks.
D’autres solutions de seconde main ou de matériels reconditionnés existent en fouillant sur Internet. Les meilleures offres sont parfois juste sous vos yeux !
Réduire son impact écologique en tant que coureur en diminuant ses déplacements
Le principal coût écologique des événements de course à pied et de trail running provient du transport des coureurs. Récemment, l’UTMB a partagé ses chiffres : 88 % de ses émissions viennent des trajets.
Puisque le transport pèse si lourd dans le bilan carbone, notre sélection de courses devient essentielle.
Choisir des courses locales et des événements engagés
Tu connais sans doute les grandes courses nationales… mais as-tu exploré les pépites près de chez toi ?
Avec pas moins de 11 000 courses organisées en 2024, les épreuves de courses à pied et de trail explosent aux quatre coins du territoire. Sur route ou en sentier, du 5 km à l’ultra-trail, la diversité des formats est impressionnante. Il y en a pour tous les profils, partout en France.
Courir local, c’est limiter les déplacements, soutenir les initiatives de son territoire, et retrouver l’essence même de la course : la convivialité. C’est aussi s’engager dans une démarche sportive pour dynamiser le tissu local. Un soutien essentiel car de nombreuses courses sont annulées dû au manque de sponsors ou de l’appui des mairies.
De plus, beaucoup d’événements s’engagent aujourd’hui dans des démarches écoresponsables : ravitaillements zéro déchet, gourdes réutilisables, ou partenariats avec des producteurs locaux. C’est le cas de petits événements, mais également de courses comme le marathon de Rennes, l’Ecotrail de Paris…
En choisissant ces courses plus humaines, nous réduisons notre empreinte carbone, nous participons à une économie locale et nous valorisons un modèle de sport plus écologiques. Bref, un engagement simple aux effets concrets.
Privilégier des modes de transport plus respectueux de l'environnement
Bien sûr, certaines courses nous font rêver : l’UTMB, le marathon de Paris, celui de Londres… Être un coureur engagé ne signifie pas y renoncer, mais prendre des décisions plus plus sobres et plus éclairées. Pourquoi ne pas privilégier le train, les transports en commun ou le covoiturage ?
De plus en plus d’organisateurs mettent en avant des alternatives à l’avion sur leurs sites : navettes, gares à proximité, trajets groupés…
Dernier exemple en date, l’UTMB veut favoriser l’obtention de dossards à ceux qui viennent en train, à voir comment ils vont matérialiser cette initiative.
Le covoiturage entre coureurs est d’ailleurs une belle occasion de partager la route, le stress d’avant course et la passion. Des plateformes comme Blablacar ou Togetzer facilitent ces démarches.
Choisir un mode de transport plus sobre, on réduit son empreinte carbone sans sacrifier le plaisir, ni la performance.
Courir de manière durable, c’est rester fidèle aux valeurs de la course à pied : respect, engagement et dépassement de soi. Chaque petit geste compte.
Rejoins le mouvement des coureurs engagés. Explore une sélection de vêtements de course à pied conçus selon ces principes : circuits courts, matières de haute qualité et performance sans compromis.