sport et développement durable

Consommer moins mais mieux : 5 gestes pour des équipements sportifs vraiment durables

Vincent Pascolo

Avec 36 millions de pratiquants, et plus de 2,5 millions de manifestations sportives organisées chaque année, le sport a une place importante dans la vie des Français. Par ses valeurs et son rayonnement, le secteur sportif influence nos modes de vie et nos comportements. Il peut aussi être un formidable levier en faveur de la transition écologique. Et cela commence par nous, amateurs de course à pied. Sport et développement durable, mêmes ambitions : progresser dans le bon sens. Voici 5 gestes simples pour consommer de manière plus responsable. 


Comprendre le lien entre sport et développement durable

 

Sport et écologie : de quoi parle-t-on exactement ?


Quand on évoque les liens entre sport et écologie, les premières idées qui nous viennent sont d’éviter l’avion pour se rendre aux compétitions ou à respecter les sites naturels qui nous accueillent. Mais le sujet est bien plus vaste : il englobe notre alimentation, le choix de nos courses, et surtout de nos équipements. Notre rôle n’est pas minime, et nous pouvons avoir un impact positif. 


Pourquoi est-ce essentiel d’avoir une pratique sportive responsable ?


Le sport est un loisir passionnel, et la passion peut mener à la surconsommation : recherche des meilleurs équipements, des dernières tendances, participation aux plus gros événements…  Un engouement dont les marques savent tirer parti, en multipliant les collections et les nouveautés, souvent produites à l’autre bout du monde et rarement nécessaires. Cette spirale d’achats et de renouvellement permanent n’est pas sans conséquence : elle pèse sur les ressources naturelles, les transports et la production de textile. À titre d’exemple, la production d’une paire de chaussures de course à pied émet en moyenne 10 à 20 kg de CO₂, soit l'équivalent de 80 km en voiture.


De plus, nos terrains de jeu naturels, montagnes, forêts, océans, subissent directement les effets de ces pratiques. Le 28 mai dernier, par exemple, le glacier de Birch s’est effondré, submergeant le village de Blatten, en Suisse. Et les conséquences sont visibles au quotidien : la neige se fait plus rare en hiver, les étés sont particulièrement chauds. Cela nous pousse à adapter nos pratiques, comme courir le matin ou le soir.

Heureusement, il est possible de réduire son impact écologique en tant que sportif et de lier le sport au développement durable grâce à quelques gestes simples et à un regard plus critique sur notre manière de consommer.


En quoi le sport peut-il contribuer au développement durable ?


Chaque acteur du milieu sportif peut agir : organisateurs, marques, fédérations, État… Et nous, pratiquants. Nos choix individuels peuvent paraître minimes, mais ils influencent directement les décisions des entreprises et la direction du marché.


En adoptant des comportements responsables, nos actions modifient le marché. C’est comme cela que l’on voit, chaque jour, de nouvelles initiatives émerger  : recyclage des équipements, production locale et durable, et événements éco-solidaires. 


⏩️ Tu peux découvrir dans cet article la réelle empreinte écologique des pratiquants de course à pied


5 astuces pratiques pour mieux consommer ses équipements de sport


Courir sans nuire à la planète est tout à fait possible. Voici 5 idées faciles à implémenter dans ta vie quotidienne. 


1. Privilégier des vêtements de sport durables et éthiques


L’impact : 🌍🌍🌍


L'industrie textile a vu sa production mondiale doubler entre 2000 et 2014, entraînant une chute vertigineuse de la qualité. Résultat : la durée de vie des vêtements a été divisée par deux en quinze ans. Acheter un équipement de sport conçu pour durer représente donc l'action individuelle la plus efficace pour réduire son empreinte.


Concrètement, privilégier :

- Pour tes vêtements de course à pied : des marques qui produisent en circuit court avec des matériaux robustes. Chez Misool, par exemple, chaque tenue est confectionnée au Portugal avec des tissus français certifiés OEKO-TEX®, résistants à plus de 30 000 lavages. Ces textiles allient légèreté, performance et longévité, trois critères essentiels pour un running responsable.


- Pour tes chaussures : des modèles éco-conçus ou à l'empreinte carbone affichée. Veja utilise du caoutchouc sauvage d'Amazonie, Circle fabrique au Portugal, ASICS affiche désormais le bilan carbone de ses modèles (10,3 kg CO₂ pour la Trabuco 13), et Kilian Jornet propose avec NNormal des chaussures réparables.



Bon à savoir : un textile de qualité coûte plus cher à l'achat, mais revient moins cher sur sa durée de vie totale. Un short à 25 € porté 10 fois coûte 2,50 € par utilisation. Un short à 60 € porté 100 fois ne coûte que 0,60 € par sortie.


2. Appliquer la méthode BISOU avant d’acheter  


L’impact : 🌍🌍


Cette méthode, au nom irrésistible, invite à se poser cinq questions avant tout achat : 

1. Besoin : à quel besoin cet achat répond-il ? 

2. Immédiat : puis-je attendre quelques jours / semaines avant de me décider ?

3. Semblable : ai-je déjà un objet qui a cette utilité ?

4. Origine : quelle est l’origine de ce produit ? 

5. Utile : cet objet va-t-il m’apporter un confort primordial ?


Cette méthode simple permet d'éviter les achats impulsifs, source de surconsommation dans le sport et ailleurs. Les marques l'ont bien compris : collections renouvelées chaque saison, marketing de la nouveauté, création de besoins artificiels... Penser BISOU, c'est reprendre le contrôle de sa consommation.



3. Donner une seconde vie à ses équipements sportifs


L’impact : 🌍🌍


Rien de révolutionnaire ici, et pourtant : donner une seconde vie à ses équipements sportifs reste l’un des gestes les plus efficaces pour pratiquer de façon durable.


En réparant ou revendant plutôt qu’en rachetant, on :

- réduit les déchets ; 

- économise les ressources nécessaires à la fabrication d’un produit neuf ; 

- limite la pollution liée à la production et au transport ; 

- et prolonge la durée de vie de son matériel sportif.

Autant de bonnes raisons de jeter un œil sur les plateformes spécialisées avant d’acheter du neuf. Mais où trouver du matériel de sport d'occasion ou reconditionné ?

- Buycycle pour le matériel d’occasion ;

- Rebuy et Alltricks pour le matériel reconditionné.

En plus d'être un geste pour la planète, c'est souvent une économie de 50 à 70 % sur le prix neuf. Alors, pourquoi s'en priver ?


4. Louer son matériel outdoor 


L’impact : 🌍🌍


Une randonnée de trois jours sans tente ? 

Une sortie paddle improvisée à la mer ?

Inutile d’acheter du matériel neuf pour une utilisation ponctuelle : la location est une alternative économique et durable.


Cette solution présente plusieurs avantages :

- évite l'achat d'équipements coûteux utilisés une ou deux fois par an ; 

- permet de tester avant d'investir ; 

- réduit l'encombrement chez soi ; 

- optimise le taux d'utilisation du matériel (un produit loué 50 fois/an remplace 50 achats individuels). 


Où louer son matériel outdoor ?

- Loomi : location d'équipements outdoor ; 

- Planète-rando : matériel de trek et montagne ; 

- Decathlon Location : gamme large, présence nationale ; 

- Certaines marques spécialisées proposent désormais leur propre service


On a pas forcément le réflexe d’y penser, mais cela permet de baisser la facture de ta prochaine escapade ! 😉


Exemple concret : louer une tente bivouac pour un trek de 5 jours coûte 40 - 60€, contre 300 - 600€ à l'achat. Si tu ne pars qu'une fois par an, la location est rentable pendant... 10 ans.


5. Consommer moins en créant plus


L’impact : 🌍


Avant de jeter ou de racheter, pourquoi ne pas transformer ce que tu as déjà ? 


Avec un peu d’imagination, tes anciens vêtements et objets du quotidien peuvent devenir de véritables accessoires de sport. 


Un vieux t-shirt se transforme en porte-dossard ou en bandeau, de vieilles balles de tennis trouvent une seconde vie en balles de massage. 


En plus de limiter les déchets, ces créations « fait maison » donnent une touche unique à ton équipement tout en illustrant une pratique plus responsable du sport.



Le lien entre sport et environnement se renforce de jour en jour. Dernière actualité en date : le marathon de Paris vient d’annoncer la fin des gobelets et bouteilles en plastique. Une annonce polémique - car de nombreux coureurs se sentent lésés - surtout quand on sait que 90 % du bilan carbone est lié aux transports des coureurs, mais qui démontre une volonté de changement de la part des gros événements.   


À son échelle, chacun peut suivre cet exemple : choisir des marques engagées comme Misool, réparer plutôt que jeter, et consommer avec conscience. Le sport peut, et doit, devenir un moteur du changement durable. 


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